Une infection nosocomiale (ou infection associée aux soins) est une infection contractée au cours d’un séjour dans un établissement de soins. Elle peut être directement liée aux soins ou survenir durant l’hospitalisation, en dehors de tout acte médical.

Une infection est considérée comme associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative d’un patient. Elle est absente au moment de l’admission du patient dans l’établissement et se déclare au minimum 48 heures après.

Prévalence des infections nosocomiales (IN)

Un patient hospitalisé sur vingt (5 %) contracte une infection dans l’établissement où il est soigné, soit environ 750 000 infections par an. Celles-ci seraient la cause directe de 4 000 décès en France.

La prévalence des patients infectés varie selon :

  • le type d’établissement (les centres de lutte contre le cancer sont très concernés) ;
  • le type de séjour effectué : 0,8 % en obstétrique à 23,2 % en réanimation où les gestes invasifs sont nombreux et les patients souvent vulnérables ;
  • la durée du séjour : 15 fois plus d’IN chez les patients hospitalisés plus de 30 jours ;
  • le profil du patient : les patients de plus de 65 ans, les nouveau-nés, les immunodéprimés (séropositivité, chimiothérapie), exposés à un geste invasif (sonde urinaire, cathéter vasculaire, intubation, …), sont plus touchés que les autres.

Différents types d’infections nosocomiales

  • IN d’origine endogène : le patient est infecté par ses propres germes au cours de certains soins (actes chirurgicaux, sondage urinaire, respiration artificielle...) ;
  • IN d’origine exogène : transmise d’un patient à un autre, provoquée par les germes du personnel porteur, liée à la contamination de l’environnement hospitalier.

Les infections urinaires sont les plus nombreuses (30 %), souvent liées à la pose de sondes urinaires mais rarement graves. Viennent ensuite les pneumonies (16,7 %) concomitantes à l’intubation et à la ventilation assistée, les infections du site opératoire (13,5 %) après une intervention chirurgicale, et les bactériémies/septicémies (10,1 %) liées à l’introduction de cathéters dans les voies sanguines. Des infections de la peau et les tissus mous ou encore des voies respiratoires supérieures sont également observées…

Prévention et surveillance

Les IN sont un problème de santé publique majeur pour les établissements de soins. Au niveau de chaque établissement, elles sont enregistrées par le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN). La fonction du CLIN est d’améliorer les conditions d’hygiène et de prévention en fonction des données de surveillance et des progrès médicaux et techniques. Personnel soignant, patients et visiteurs doivent respecter les mesures d’hygiène et d’asepsie requises par l’établissement. Il existe une traçabilité par différents indicateurs du respect des normes d’hygiène et de bonne conduite en matière de lutte contre les IN.

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