Comment stimuler sa mémoire ?
La mémoire est une fonction essentielle du cerveau. Elle remplit 3 fonctions : enregistrer des informations nouvelles (encodage), les conserver (stockage) et les restituer pour interagir avec l’environnement (récupération). Loin d’être un stock figé de données, la mémoire se caractérise par la constante évolution de ses connexions.
Le fonctionnement de la mémoire
La mémoire se compose de systèmes interconnectés impliquant des réseaux neuronaux distincts, répartis dans différentes zones du cerveau :
- la mémoire de travail (à court terme) au cœur du réseau ;
- la mémoire sémantique et la mémoire épisodique, 2 systèmes de représentation consciente à long terme ;
- la mémoire procédurale pour des automatismes inconscients ;
- la mémoire perceptive liée aux différentes modalités sensorielles.
La mémoire rassemble les savoir-faire, les connaissances, les souvenirs. Elle est indispensable à la réflexion et à la projection de chacun dans le futur. Elle fournit la base de l’identité. La mémorisation résulte d’une modification des connexions entre les neurones d’un système de mémoire : on parle de « plasticité synaptique ». Les différentes formes de mémoire fonctionnent en interaction, selon que la situation requiert des informations issues de la mémoire sémantique ou épisodique, implicite ou explicite. Ainsi, un souvenir se traduit par l’intervention de neurones issus de différentes zones cérébrales et assemblés en réseaux.
Comment stimuler la mémoire ?
Plusieurs gestes simples d’hygiène de vie aident à protéger cette fonction du cerveau et ainsi ralentir le déclin cognitif pouvant survenir avec l’âge :
- stimuler ses sens dans le but de les associer aux différents évènements de la vie, notamment l’olfaction (odeur d’un gâteau, parfum d’une personne, odeur d’une maison, …) ;
- privilégier une alimentation de type régime méditerranéen. Les acides gras omega-3 (présents dans les poissons gras saumon, thon, sardines, anchois ainsi que dans les huiles de colza, lin, noix…) renforcent la capacité des neurones à se connecter entre eux et préviennent le déclin cognitif ;
- bien dormir : pour trier et consolider les apprentissages de la journée, le sommeil de la nuit suivante est primordial (idéalement 7 à 8 heures de sommeil) ;
- varier les activités permet de stimuler sa mémoire, notamment les activités sociales, celles avec lesquelles on a des affinités (écouter ou jouer de la musique, lire, jardiner, …), les activités physiques ;
- méditer : la méditation a le pouvoir de stimuler la création de nouvelles connexions neuronales et améliore le fonctionnement du cortex préfrontal. Il peut être profitable d’effectuer une relaxation, une méditation de 30 minutes par jour en se focalisant sur la respiration.
En cas de pertes de mémoire importantes, il est recommandé de demander l’avis d’un professionnel de santé.
Pour en savoir plus :
- L’observatoire B2V des mémoires : site de référence en matière de prévention sur la mémoire
- Troubles de la mémoire : dossier de l’Assurance maladie
